France Gall a trouvé sa maison à l’exposition 1889 (Presse)

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Elle a toujours son sourire d'enfant mais elle est devenue une grande personne. Fini la France Gall style potache de « Sacré Charlemagne ».

Un joli mois de mai : c’est celui que France Gall se prépare à connaître.

A la télévision, d’abord, puisqu’elle est déjà programmée dans quatre émissions : « Les Rendez-vous du dimanche » du 8 sur TF1 ; « Les visiteurs du mercredi » du 11, sur TF1, également, « Midi Première » des 20 et 21, sur TF1, toujours ; puis sur l’A2 : « Un sur cinq » du 25. Sans parler du 2 mai qui verra sortir son premier disque 30 centimètres, intitulé « Dancing disco ». Et pour achever ce mois de rêve, le 30, elle part avec Michel en Italie. Passer le mois de juin !

Elle a toujours son sourire d’enfant mais elle est devenue une grande personne. Fini la France Gall style potache de « Sacré Charlemagne », ou genre ingénue perverse des « Sucettes à l’anis » de Gainsbourg.

Une chanson a marqué le virage de sa carrière, il y a un peu plus d’un an. Elle s’appelait « La déclaration » et révéla une chanteuse tout à l’opposé de la gamine un peu trop acidulée que France jouait depuis ses débuts : pleine d’un charme grave porté par des musiques beaucoup plus inspirées. Double virage et vraie déclaration, puisque France la devait à un jeune auteur compositeur, Michel Berger, qu’elle n’a plus quitté depuis : tous deux se sont mariés en juin dernier et ils ont déjà eu, ensemble, beaucoup de nouvelles chansons. Assez, en tout cas, pour composer le disque 30 cm que France vient de sortir et qui est, dit-elle, « le premier vrai disque de ma carrière ».

Comblés par leur vie à deux, Michel et France n’ont pas hésité à le manifester dans leurs refrains, puisqu’ils en chantent certains en duo. France, toutefois, chantera sans lui dans la demi-douzaine d’émissions où nous allons la voir dans les semaines à venir. (Premières apparitions dans le prochain « Bon dimanche » sur l’A2 ; puis, le 30, dans « Hebdo chansons, hebdo musique · », sur l’A 2 et « En piste » sur TF 1.) Tous deux se sont découvert au fond du seizième arrondissement, une maison aussi attendrissante que leur roman d’amour à la Peynet : c’est une des quatre isbas que les Russes édifièrent à Paris pour l’exposition de 1889. France qui adore cuisiner (spécialité : tarte aux poireaux) y cultive son thym elle-même.

Elle y cajole aussi une collection de pots anciens qu’elle doit à son père : après avoir écrit, naguère, des chansons pour sa fille, celui-ci a voulu devenir brocanteur. Mais il s’est tellement attaché à ses bibelots qu’il s’est refusé à les vendre. Et ces pots sont les seuls dont il ait accepté de se séparer : en les offrant à sa fille.

Magazine : Télé Journal
Par Bérangère Etcheverry
Photos de Alain Auboiroux
Date : 23 avril 1977
Numéro : 126

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