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Babacar - 1987

Babacar est le sixième album studio que Michel Berger a produit pour France Gall

1987. L’album Babacar, encore un réservoir à tubes avec la chanson éponyme, avec aussi Ella, elle l’a et son je ne sais quoi, La chanson d’Azima et, surtout, bouleversante, magnifique, Évidemment, dédiée à Daniel Balavoine, l’ami précieux disparu dans les sables du désert.

C’est le disque préféré de France. “On a enregistré ça à quatre musiciens, très concentrés, très concernés. On passe quand même à autre chose. C’est un disque plus grave“.

La chanson J’irai où tu iras contient cette incroyable phrase prémonitoire : “Je suis peut-être celle qui te fermera les yeux.”

Apercevant un bébé dans les bras de sa mère, France s’approche pour dire à celle-ci combien elle le trouve beau.

Alors prends-le, je te le donne !” lui répond la jeune femme en lui tendant le nourrisson.
France est bouleversée.
Cette femme aimait son enfant. Elle ne voulait s’en séparer que pour lui épargner une existence misérable. Je ne pouvais pas le lui enlever. Alors nous avons choisi de veiller sur lui, de loin.

C’est une rencontre décisive encore, de celles qui changent le cours de votre destinée : la découverte de l’Afrique. C’est son ami Daniel Balavoine qui va sensibiliser France au continent noir. Ensemble, ils se rendront sur le terrain et, après avoir tenté en vain de rameuter les bonnes volontés, ils créeront Action École, 15 000 comités chargés de collecter des vivres dans les classes pour venir en aide à ceux qui meurent de faim. “On s’était dit que puisqu’on n’arrivait à rien avec les adultes, il fallait s’adresser aux enfants !”

Avec ses multiples hits, l’album Babacar est un triomphe. On y trouve une France à la fois plus grave et plus sereine, portée par les textes d’un Michel plus sombre que d’ordinaire.

Ce disque est une sorte de carnet de voyage, évocation de leurs rencontres avec tous ces damnés de la terre, ombres lointaines et oubliées des hommes. À nouveau, comme aux grandes heures des sixties, la popularité de France déborde des frontières. Ainsi, la chanson Ella, elle l’a sera le quatrième plus gros tube européen du millésime 87, avec par exemple 800 000 exemplaires vendus en Allemagne ! Le disque contient un autre titre qui touche particulièrement France, C’est bon que tu sois là, et puis La chanson d’Azima qui, à ses yeux, est l’un des plus beaux textes de Michel :

Dis-leur que la nuit tombe
Sur cette affreuse urgence
Et que c’est sur nos tombes
Que le désert avance

L’album Babacar reste à ce jour son plus gros succès. Il sera suivi d’un second Zénith, une sorte d’apothéose, un spectacle magnifique avec rien moins que l’Afrique sur scène – les tambours de Doudou N’diaye Rose pour Babacar -, une section de cuivres américains – les Phoenix Homs, arrachés aux studios californiens-, et son groupe, dirigé par Jannick Top.

Un spectacle somptueux mais tout en simplicité, sans artifices ni lumières agressives.

« On a vraiment fait un beau spectacle.
J’ai eu envie de m’arrêter après, parce que je ne voyais pas ce que je pourrais faire de mieux. »
France Gall

L'album

1er extrait - Babacar

2ème extrait - Ella, elle l'a

3ème extrait - Évidemment

4ème extrait - Papillon de nuit

5ème extrait - La chanson d'Azima

Livres de musique

6e album
3 avril
1987

Paroles et musique Michel Berger / Réalisation Michel Berger / Guitares Claude Engel / Basse, synthés et programmations Jannick Top / Batterie et programmations Claude Salmieri / Piano et synthés Michel Berger / Synthés et programmations Serge Perathoner / Sax Patrick Bourgoin / Claviers additionnels Georges Rodi et Jannick Top / Chœurs France Gall, Michel Berger et Jean-Pierre Janiaud sauf Dancing Brave Laurent Voulzy (avec l’aimable autorisation des disques RCA / Ariola) et j’irai où tu iras Jean-Jacques Goldman (avec l’aimable autorisation de CBS Disques), Coco, Jean-Pierre, France et Michel / Les bases rythmiques de Babacar, Ella, elle l’a, Urgent d’attendre, C’est bon que tu sois là et Papillon de nuit ont été enregistrées à Lark Recording Studios (Carimate, Italie) par Jean-Pierre Janiaud, assisté de Nick Lovallo / La chanson d’Azima, J’irais où tu iras, Dancing Brave et Évidemment ont été enregistrées au Studio Gang (Paris) par Jean-Pierre Janiaud, assisté de Olivier Do Espirito Santo ainsi que toutes les voix et les mixages Gravure Translab / Un remerciement tout spécial à Jannick Top pour sa patience et ses idées d’acier, d’acier, d’acier, à Jean-Pierre Janiaud et Olivier Do Espirito Santo pour leur passion et leur humour, à Jean-Jacques Goldman et Laurent Voulzy pour leurs chœurs d’or, à Pauline pour son dessin de Papillon de nuit, à Gérard Holtz, à Annie, Lulu et Philippe pour notre seul moment de détente de la journée : le dîner / Photographie Bertrand Crouzat / Conception pochette Paul Antonietti.