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France Gall, en cette fin de printemps, a décidé de remonter sur scène.

Seule, forte, depuis la publication de son dernier album avec Michel Berger, plusieurs extraits sont sortis en simples dont “Laissez passer les rêves”, “Superficiel et léger”, et “Les élans du coeur”, le dernier en date, l’occasion rêvée de vous raconter son histoire d’amour avec la scène … Ça balance pas mal …

Tournées 64 : Sacrée vedette.

Si les débuts discographiques de France remontent à l’automne 1963, sa première scène a lieu du 10 au 15 avril 1964 à l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Elle chante en lever de rideau de Rachel, qui vient de se faire remarquer à l’Eurovision, et de Sacha Distel. On la voit, ensuite, durant le mois de juillet à la fête syndicale de Montreuil (le 5) et au théâtre de Verdure de Nice. A cette époque, elle a enregistré 3 super-45 tours qui sont des succès, sans plus. Le tube arrive avec “Sacré Charlemagne”, fin 1964. Du 29 octobre au 22 décembre, elle est en tournée pour le “Gala des Etoiles” dans toute la France avec, en tête d’affiche, Richard Anthony. C’est un triomphe pour les deux artistes.

Tournées 65 : Numéro Un européen.

Début 1965, France Gall est sacrée vedette. Du 2 au 14 mars, elle part 10 jours en tournée avec Richard Anthony. Puis, début avril, une nouvelle tournée, en vedette pour la première fois avec, en première partie Audrey, une chanteuse “météore”. Après l’Eurovision, qu’elle emporte en 1965, France passe du statut de vedette nationale, à celui de star européenne. Sa carrière fait alors un pas de géant. Du 20 mai au 1 octobre, forte de sa gloire, elle fait sa première tournée en vedette: “Le Cirque de France”, orchestrée par Robert Gall qui débordera jusqu’en Espagne, entre le 20 octobre et le 4 novembre. Après deux dates à Lyon en novembre (6 et 7), France part chanter au Japon du 8 au 18 novembre. La petite Française est devenue une star mondiale.

Tournées 66 : Star mondiale.

L’année 66 lui permet de finir d’honorer tous les contrats découlant de sa victoire à l’Euro. En janvier, elle est à Gstaad (le 6), à Londres puis Varsovie. Elle fait une rentrée triomphale à ]’Ancienne Belgique de Bruxelles fin janvier (14 au 24), partage la scène avec Hugues Aufray, qui continue la tournée avec elle à travers la France jusqu’en février (22). Ses disques sont sortis un peu partout dans le monde et, pour asseoir sa réputation, elle fait sa première tournée mondiale en mars (3 au 11). Au programme : le Canada, New-York, l’Argentine, le Mexique et le Japon, qui la réclame à corps et à cri. A peine rentrée, elle est au “Gala de l’Union” (13) et à nouveau sur les routes en juin (4 au 14). Elle se demande quand ce tourbillon infernal s’arrêtera. Très populaire au Japon, elle s’y rend à nouveau en juin (7 au 23) pour 5 concerts et quelques télés. A son retour, bien qu’épuisée, elle participera à la fête de la bière de Huy en Belgique (25) et chantera dans quelques villes françaises (26 juin, 7 et 8 juillet) et en Tunisie (16).

Tournées 67 : Roue libre.

Depuis 1966, France Gall compte plus de succès que de tubes, ce qui rend les tournées françaises risquées. Aussi préfère t-elle finir d’honorer tous ses contrats à l’étranger. Quand 1967 arrive, l’Eurovision n’est plus qu’un souvenir. Pourtant les tournées marchent toujours. En mars le Liban (17 au 19), en avril le Japon, en mai le Portugal et le Luxembourg, en août l’Allemagne, l’Espagne et de nouveau le Portugal.

Tournée 69: Repos forcé.

L’année 1968, marquée par un printemps français très agité, n’est pas favorable aux tournées. France en profite pour se reposer. Ce n’est qu’en novembre 1969, qu’on retrouve la trace d’une nouvelle tournée en compagnie d’Hugues Aufray (19 au 30).

Tournée 70 : Traversée du désert.

En février France Gall, plus “vedette-mannequin” de magazines féminins que star de la chanson, participe à la tournée “Mademoiselle Age Tendre” avec Adamo et Gilles Marchal. Après son départ de chez Philips et son entrée à La Compagnie, les tubes sont rares.

Théâtre des Champs-Elysées 78 : Rentrée.

Après une carrière en Allemagne chez BASF et Decca, au début des années 70, un passage chez Pathé France, France Gall a trouvé sa voie chez WEA, la maison de disques de Daniel Filipacchi. Dès 1974, elle retrouve le chemin du succès grâce à Michel Berger. Ses tubes de 1976: “La déclaration”, “Aime la”, “Comment lui dire”, “Ca balance pas mal à Paris” correspondent aux goûts de la jeunesse. Et ce n’est pas fini : en 1977, son album “Dancing disco” est un record de ventes avec des titres tels “Musique” ou “Si maman si”. Période exceptionnelle qui permet à France de monter sur la scène du théâtre des Champs-Elysées (sa première scène parisienne) du 14 au 20 avril 1978. “Viens je t’emmène”, transporte littéralement les spectateurs dans un univers pré-Starmania.

“Starmania” Palais des Congrès 79:

Retour vers le futur. Fin 1978, Michel finit d’écrire Starmania et demande à France Gall de participer à l’aventure. Elle sera sur la scène du Palais des Congrès, aux côtés de Fabienne Thibeault, Claude Dubois, Daniel Balavoine … Du 10 avril au 3 mai, trois semaines à l’affiche. Cet Opéra-Rock n’aura réussi à séduire le public qu’à titre posthume, et sur support vinylique.

Palais des Sport 82, tournée 82 : Avant-garde.

Après une apparition au “Mai de la chanson française” (15 au 18 mai 1981,) à La Défense avec RTL, France continue d’enchaîner les tubes: “Tout pour la musique”, “Résiste” et le duo “Il jouait du piano debout”. Elle affronte pour la première fois le célèbre Palais des sports du 7 janvier au 14 février 1982. Les spectateurs seront malheureusement peu nombreux, aussi la chanteuse sera-t’elle obligée d’invoquer des problèmes de santé pour arrêter sa prestation trois jours avant la date prévue. Une tournée à travers la France débutera tout de suite après (16 au 25 février). Si le concert de Toulouse est annulé faute de réservations, celui de Nice est doublé vu l’engouement du public de la Côte d’Azur.

Zénith 84 : Consécration.

Renaud inaugure le Zénith en 1984, juste avant France Gall. Celle-ci fait là un immense pari, la salle pouvant contenir 6 000 personnes. Mais son répertoire (“Débranche”, “Hong Kong Star”, “Calypso”, … ) multiple lui permet d’attirer tous les publics. Elle y chante du 11 septembre au 7 octobre et y dompte la critique. Cette scène historique est suivie d’un concert pour l’Ethiopie, à la Courneuve, toujours en octobre (16).

Zénith 87, tournée 88 : Apogée.

Et puis, il y eut “Cézanne peint”, “Babacar”, “Ella, elle l’a”. Autant de succès qui décident Michel Berger à la faire remonter sur la scène du Zénith du 12 novembre à début décembre 1987. La “répétition générale” se fait à Montluçon le 31 octobre. Ce Zénith sera suivi d’une tournée en deux temps : du 10 au 20 décembre, ensuite février et mars 1988 (du 23 février au 26 mars), où quelques changements interviennent par rapport au programme initialement prévu .

Bercy 93 : Mère Courage.

De 1988 à 1992, France n’apparaît pas sur scène. Il y a un an, elle faisait sa rentrée avec Michel Berger, dans un album en duo. Après un passage difficile fin 1992, courageusement, elle a décidé de reprendre le flambeau. De continuer à chanter. C’est ce que Michel aurait voulu. C’est évident. Les émissions de télévision, au mois d’avril, se sont enchainées à un rythme soutenu, comme si France se laissait aller à un tourbillon promotionnel curatif. En 1993, l’album “Laissez passer les rêves” atteint des chiffres de vente très importants. Voilà pourquoi France axera son spectacle sur ce dernier. Tout en rendant un hommage au reste de sa carrière qui, durant 20 ans, a été managé de main de maître par Michel. Aucun doute, ces deux semaines à Bercy se joueront à guichet fermé.

Martine Bordeneuve et J.-P.P. / Photos des programmes de spectacles 1982, 1984, 1987: Collection Bordeneuve.

Magazine : Platine
Date : Juin / Juillet 1993
Numéro : 6

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