La petite histoire
Coffret 3CD en édition Long Box édité en novembre 2001 qui regroupe 74 titres de France Gall enregistrés chez Philips.
Cette édition, devenue introuvable, se compose de 74 titres remasterisés en haute définition de 1963 à 1965 pour le 1er CD, 1965 à 1966 pour le 2ème CD et de 1966 à 1968 pour le 3ème CD.
Le coffret contient un livret très riche et très graphique, aux couleurs pop, qui raconte les années France Gall à partir de 1963, par Martine Bordeneuve. Il faut noter l’absence du duo avec Mireille Darc Ne cherche pas à plaire. Universal déclare alors qu’une fois les stocks épuisés, le coffret serait réédité avec ce titre. Cela n’a jamais été fait. Certains titres de ce coffret n’avaient alors jamais été édités en CD.
Relevons aussi quelques fautes d’orthographes sur certains titres (Ne dis pas aux copains (sans S)
A lire : un article paru dans Les Inrockuptibles N°319 (du 26 décembre 2001 au 7 janvier 2002) dans lequel France répond à Jean-Luc Clairet sur ces années sur lesquelles elle n’avait encore jamais voulu revenir.
Livret retranscrit
Au crépuscule de l’année 1963, alors qu’elle s’avance timidement sur la scène discographique, ou deux ans plus tard, en allant défendre brillamment les couleurs du Luxembourg au Grand Prix Eurovision, la toute jeune France Gall n’imaginait sûrement pas un instant faire encore partie du peloton de tête des chanteuses de l’hexagone trente ans plus tard.
L’intensité, l’ampleur, la longévité de cette carrière, dont elle tient depuis lors les rênes, sont exceptionnelles. Isabelle (c’est son vrai prénom), naît le 9 octobre 1947 à Paris, près de la Porte Dorée. Petite fille de Paul Berthier, organiste à la cathédrale d’Auxerre et co-fondateur des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, elle est la fille de Robert Gall et de sa femme Cécile, musicienne. Son père, ancien chanteur lyrique et auteur de centaines de chansons, a écrit pour Charles Aznavour les paroles de la Mamma. Isabelle manque souvent l’école à la demande de son papa qui préfère l’emmener dans les coulisses des plus grands. Elle y côtoie Edith Piaf, Gilbert Bécaud et Charles Aznavour. Elle chante déjà pour son plaisir les standards de l’époque en s’accompagnant au piano ou à la guitare. Pendant les vacances de Pâques 1963, son père lui suggère d’enregistrer sur un magnétophone quelques chansons. Elle choisit un succès de Charles Aznavour, popularisé par Dany Logan, Donne tes seize ans et un titre des Chaussettes Noires, Parce que tu sais, tous deux mis en musique par Georges Garvarentz. Son père confie la bande à un ami, Denis Bourgeois, des Éditions Bagatelle qui, après l’avoir écouté, souhaite rencontrer la jeune fille. Il convoque celle-ci au théâtre des Champs-Élysées pour faire un essai de voix.
Acompagnée de son père, elle présente cinq chansons : J’entends cette musique, sur le célèbre thème de l’Adagio d’Albinoni, Parce que tu sais des Chaussettes Noires, Il a le truc des Gam’s, Pardonnez-moi de vivre, titre original qu’elle n’enregistrera jamais et Ne boude pas de Richard Anthony, adaptation du Take five de Dave Brubeck. Soutenue par quatre musiciens « vieux loups du métier » : Pierre Michelot (basse), Christian Garros (batterie), Léo Petit (guitare solo) et Alain Goraguer (piano), elle prend confiance en elle, et Denis Bourgeois, impressionné, la fait immédiatement rentrer en studio. Sous sa direction elle enregistre Ne sois pas si bête, adapté en français par Pierre Delanoë, dont la version originale Stand A Little Closer est signée Jack Wolf et “Bugs” Bower. Le jour de son seizième anniversaire, elle reçoit le “baptême des ondes” sur Europe 1 qui diffuse la chanson.
Son père signe un contrat chez Philips (elle est encore mineure) qui sort son premier super 45 tours. Cette chanson-conseil destinée aux garçons hésitants, titre leader du disque, se classe aussitôt au hit-parade de Salut Les Copains, en 44e position (derrière Tu n’y crois pas d’un certain… Michel Berger et devant la Mamma de Charles Aznavour). Le deuxième titre, d’André Salvet et Claude Carrère Ça va je t’aime, reprise de Hip-Huggers, respire la bonne humeur. J’entends cette musique, occupe judicieusement la deuxième face au côté de Pense à moi de Jacques Datin et Robert Gall. Cet EP, dont la pochette nous fait découvrir une France aux cheveux châtains et aux yeux noisette, se vendra a 200 000 exemplaires ! France se retrouve numéro 1 dans la catégorie “filles” au concours des nouveaux chanteurs organisé par Daniel Filipacchi dans SLC.
Encouragée par ce succès, elle quitte le lycée Paul Valéry à la fin de sa troisième, bien décidée à rester dans un métier pour lequel elle se sent faite. Dans son numéro du 21 mars 1964, Mademoiselle Age Tendre (MAT) parle pour la première fois à ses lecteurs de France dans sa rubrique des “Jeunes du mois”. Son second EP sur lequel Serge Gainsbourg signe le titre vedette N’écoute pas les idoles, entre dès sa sortie dans le classement mensuel de SLC. France u interpelle une fois de plus les garçons, son sujet préféré, pour qu’ils ne délaissent pas les filles… et tout le monde écoute l’Idole. Maurice Tézé, devenu son imprésario, et Guy Magenta ont concocté Ne dis pas aux copains. Au verso figurent Les rubans et la fleur d’André Pop et Robert Gall et Si j’étais garçon de Jean Claudric et Pierre Cour. La publicité commence à lui faire les yeux doux et c’est ainsi qu’elle se retrouve en photo au volant d’une lotus Super Seven alors qu’elle n’a pas dix-sept ans. Le virus de la scène semble s’éveiller en elle. Elle décide de chercher des musiciens. Après plusieurs auditions, elle choisit un groupe de jeunes libanais arrivés depuis peu à Paris : Patrick Samson et les Phéniciens. Elle répète pendant deux mois et débute sur scène en vedette américaine de Sacha Distel à l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Ses deux frères jumeaux, Philippe et Patrice, qui fredonnent et grattent sur leur guitare tous les grands succès “swing” du moment, partagent avec leur sœur cadette une même passion pour la musique. France demandera dorénavant à enregistrer sur chacun de ses disques un morceau d’influence jazzy. La voix des crooners noirs la fascine. Son troisième 45 tours, Jazz à gogo (abréviation de Jazz à Goraguer, le compositeur) confirme cette direction. Ce succès lui vaudra d’être filmé en scopitone. Pour laisser à France le maximum de naturel et d’improvisation, il est décidé que la prise sera faite en une seule fois ce dont elle s’acquitte fort bien.
Sur la face 2, Mes premières vraies vacances des deux complices Datin et Vidalin, décrit la complexité des premières amours. Ce morceau gravira les échelles des classements semaine après semaine durant un trimestre. Soyons sages, de Guy Magenta et Robert Gall, invite pour sa part les amoureux à danser sur un air de slow. La voix fraîche et acidulée s’attire les faveurs du public et des médias. En juillet, France figure pour la première fois en couverture de Salut Les Copains, vêtue d’un tee-shirt imprimé du signe de la Balance (le sien). Le comédien Jean Meyer la contacte et lui propose le rôle principal d’une pièce qui doit débuter en octobre à Paris. Elle refuse par manque de temps. Son second gala a lieu à Montreuil le 4 juillet devant quinze mille personnes. Au même programme se produisent des artistes confirmés comme Eddy Mitchell, Lucky Blondo, Daniel Gérard et Léo ferré.
Son quatrième EP, qui paraît début août, débute par une pépite signée Serge Gainsbourg, Laisse tomber les filles, sujet de son second scopitone. Le premier chagrin d’amour de Claude-Henri Vic et Robert Gall raconte la douleur d’un cœur d’enfant de seize ans. Christiansen, de Datin et Vidalin évoque les amours de vacances des adolescentes romantiques. On t’avait prévenue, dynamique et empreint de dérision, est une composition de Claude-Henri Vic, Guy Magenta et Vine Buggy. Dans la maison familiale de Noirmoutier, ou elle part prendre quelques jours de repos, Patrick Samson et les Phéniciens l’accompagnent pour lui permettre de répéter régulièrement.
A la rentrée, dans le referendum des lecteurs de SLC, elle est élue dauphine de Sylvie Vartan, détrônant Sheila et Françoise Hardy. En Août, Disco Revue lui consacre un article que Christian Sequin titre France Gall : une Idole au pays des merveilles.
Le 15 octobre 1964 le numéro 1 de MAT, version féminine de SLC, présente à son tour France Gall en couverture. A la sortie des studios Pathé Marconi, le producteur
Ken Lean lui présente quatre copains musiciens en mal de contrat : Les Français. A l’écoute de leur premier 45 tours elle les engage immédiatement et part en tournée en décembre. Début 1905, son père lui concocte un nouveau titre qui reste encore aujourd’hui l’un des morceaux phares de son répertoire. Sacre Charlemagne se vendra à plus de deux millions d’exemplaires. Ce refrain-talisman, traduit en seize langues, envahit les cours de récréation du Japon aux Etats-Unis. Ce cinquième EP, dont elle dessine le verso de la pochette, est destiné aux enfants. Au clair de la lune, sur un rythme de fox-trot et Bonne nuit, soutenu par la chorale des Lutins, confirment la présence constante d’Alain Goraguer et de Robert Gall.
France est alors sélectionnée pour représenter le Luxembourg au Grand Prix de l’eurovision. Elle part pour Naples avec Serge Gainsbourg, qui lui compose pour la circonstance Poupée de cire poupée de son qu’elle interprète la voix tremblante et le teint pâle devant cent cinquante millions de téléspectateurs. Plébiscitée par le jury à la majorité absolue des voix, elle se retrouve propulsée a la première place, consacrée vedette internationale en un instant, bouscule, oppressée, elle rentre seule à Paris au lendemain de ce succès dont elle ne mesure pas encore l’ampleur. La presse française se déchaîne et dans sa grande majorité conteste ce choix. Le courrier afflue du monde entier. Devant cette avalanche la “Tribu Gall” s’organise. Les propositions de galas pour l’étranger se précisent. Au Japon, elle devient du jour au lendemain millionnaire du disque. Elle enregistre en allemand Poupée de cire poupée de son (Das war eine schöne Party) qui se classe numéro 1 des bests sellers étrangers. L’Italie réclame elle aussi sa version (Io si, tu no). Jacques Datin et Maurice Vidalin composent le romantique Un prince charmant que France interprète avec sa fraicheur naturelle. Robert Gall et Alain Goraguer créent pour la circonstance le cœur qui jazze, dans lequel France prouve une nouvelle fois qu’elle sait admirablement chanter le jazz.
En mai sort son septième EP, pour lequel Gainsbourg imagine Attends ou va-t’en classé immédiatement au hit-parade de SLC. Alain Goraguer compose Et des baisers avec Robert Gall et Mon bateau de nuit avec Pierre Delanoë. Deux oiseaux, le quatrième titre, réunit à nouveau André Popp et Robert Gall. En juillet, les bagages sont prêts pour une tournée à travers l’hexagone qui durera presque un trimestre pour le “Cirque France Gall”.
De retour à Paris, France reprend le chemin des studios pour son huitième disque. Eddy Marnay et Guy Magenta réalisent en chanson le rêve d’adolescente de traverser l’Atlantique. Sur un rythme de western, ils nous font découvrir l’Amérique. Claude-Henri Vic et Robert Gall composent une ballade On se ressemble toi et moi. En face B, Gainsbourg lui offre Nous ne sommes pas des anges. En souvenir de la rentrée scolaire, son père et son frère Patrice lui écrivent le temps de la rentrée. Elle vient d’avoir 18 ans. Sa jeune carrière compte déjà deux années de gloire grâce à tous les auteurs et compositeurs de talent qui forment son clan depuis ses débuts. Début novembre, elle embarque pour le Japon, pays qui la réclame depuis son triomphe à l’Eurovision. Elle a dans ses bagages son nouveau 45 tours, où l’on découvre encore un tube signé Gainsbourg, Baby pop, morceau pop sur un texte teinte de désespoir, qui se classe au hit-parade de SLC et donnera plus tard à Madame Davis Boyer l’occasion de produire le troisième scopitone de France Gall.
Les inséparables Datin et Vidalin lui font avouer Faut-il que je t’aime alors qu’en face B, Guy Magenta et Pierre Delanoë, associés pour la première fois à Jean-Pierre Bourtayre, decrivent la rupture entre l’adolescence et l’âge adulte dans C’est pas facile d’être une fille. Cet air-là, dernier titre du EP est une création des inséparables amis Robert Gall et Alain Goraguer.
En mars 1966, nouvelle séance d’enregistrement pour son dixième 45 tours : Les sucettes, titre explosif aux paroles équivoques signé Gainsbourg, choque une partie puritaine de son public qui ne lui pardonnera pas cette ambiguïté. Une certaine presse malveillante, toujours à l’affût, saisit l’occasion pour tenter d’abattre celle qui dérange depuis ses débuts.
Fruit de l’écriture collective de Frank Pourcel, Raymond Lefebvre, Robert Gall et Roland Berthier, Quand on est ensemble est une complainte à laquelle l’arrangement grand orchestre donne sa vraie dimension. Au verso, Ca me fait rire de Datin et Vidalin nous réconforte par les éclats de rire spontanés de France. Je me marie en blanc, écrit par deux nouveaux venus dans le clan, Jean Wiener et Jean Dreyjac, termine le disque.
Pour fêter le quatrième anniversaire du magazine Salut les Copains, France participe, avec quarante-huit autres vedettes à une séance photo historique de Jean-Marie Périer, symbole définitif de la vague “Yéyé”.
En juin, elle repart pour le Japon. Pour son public nippon, elle emporte son deuxième disque-surprise enregistre en japonais dont le morceau vedette est Le prince charmant. Douze récitals de 24 chansons l’attendent de Tokyo à Osaka où elle chante devant 4000 étudiants. Devançant les Beatles dans les hit-parades, elle participe à de nombreuses émissions TV et à une conférence de presse sur la chaîne NHK. Jours De France lu consacre la couverture de son n° 604 et un article de six pages sur son séjour au Japon. Au même moment, MAT la choisit pour la Une de son vingtième numéro. De retour à Paris, elle repart le 24 juin pour un gala en Belgique à l’occasion de la fête de la Bière aux côtés de Jacques Brel, Adamo et des Rolling Stones. Pour débuter juillet, elle s’octroie comme chaque année une semaine de repos à Noirmoutier dans la maison familiale. Le 16, c’est un concert à Tunis avant une nouvelle séance de studio pour son onzième EP. La visite en France du fils de John Kennedy, dit “John-John”, va donner à Claude-Henri Vic, à Gilles Thibaut et à France l’occasion de rendre hommage au président américain récemment assassiné. Avec beaucoup de conviction et de délicatesse, elle lui dédiera Bonsoir John-John, preuve de l’amour qu’elle porte aux enfants, à travers l’histoire de ce petit garçon marqué par le destin. La rose des vents, mélodie incomparable de douceur, donne à ce titre un août de miel. Sur la face B, La guerre des chansons dénonce le mouvement perpétuel des modes pendant que Boom Boom raconte par le menu son premier accident de voiture… et d’amour. Le 1er octobre elle interprète à la télévision Les sucettes pour l’émission « Au risque de vous plaire », chanson qui scandalisera par sa mise en scène.
Début 1967, pour compléter son sixième album qu’elle destine aux enfants, France enregistre six nouveaux morceaux : Oh quelle famille, J’ai retrouvé mon chien, Il neige, Tu n’as pas le droit, L’écho et Celui que j’aime, qui paraîtront parallèlement sur trois 45 tours simples.
En février sort un nouveau super 45 tours où l’on retrouve France Gall dans un duo inattendu avec le comédien-animateur Maurice Biraud. La petite est l’histoire d’un homme mûr amoureux de la fille de son meilleur ami. Cette chanson porte la signature de Guy Magenta, Robert Gall et Mya Simille. Le Polichinelle, second refrain sur le thème d’un conte de fées inédit rédigé par Jean Bernard et Pierre Saka, nous entraine au pays des rêves d’une petite fille. Sur la face B du EP, Gainsbourg est de retour avec un thème musical oriental qui raconte l’histoire de la reine d’Égypte Néfertiti. Son amie Mireille Darc, comme elle sous contrat chez Philips, lui propose un duo pour son premier 45 tours. Elles interprètent ensemble Ne cherche pas à plaire, écrit par Jean-Claude Olivier et Roland Valade.
En juillet 1967 sort un nouvel EP, Teenie Weenie Boppie, chanson pop créée par Gainsbourg qui raconte les effets du LSD. Chanson pour que tu m’aimes un peu parle de l’indifférence engendrée par la routine de la vie de couple. Robert et Patrice Gall en cosignent la réalisation. Bébé requin, chef-d’œuvre intégral, est l’œuvre du trio Joe Dassin, Jean-Michel Rivat et Frank Thomas. Bien que la presse dite “spécialisée” de l’époque ait eu tendance à l’attribuer à Gainsbourg.
Made in France, de Datin et Vidalin, énumère les différences entre français et Anglais dans la vie quotidienne. Ce disque qui sort le 22 septembre, est mis en musique par l’orchestre de David Whitaker. Le 26 novembre, le journal Top Réalités Jeunesse consacre sa une à ce “bébé requin” qui fait un malheur : France Gall.
1968. Nouvelle année, nouveau disque avec Chanson indienne, de David Whitaker et Robert Gall, enregistré au studio Chappell de Londres. La version anglaise deviendra Indian Flower. Dans La fille d’un garcon, des incontournable Datin et Vidalin c’est le mouvement hippie qui est retranscrit. Sur la face B, Toi que je veux est une superbe déclaration d’amour. Frederic Botton propose, pour sa première collaboration avec France, l’histoire du néant qui dévore tout : Gare à toi… Gargantua. Dady da da, signé Michel Colombier et Pierre Delanoë, sert d’indicatif pour un show TV avec Brigitte Bardot. Le temps du tempo annonce les retrouvailles de Robert Gall et Alain Goraguer pour un rythme jazzy.
Gerard Gustin et Philippe Nicaud sont responsables quant à eux de Allo ! Monsieur là-haut, communication téléphonique en forme de prière adressée au Gardien du Paradis. Dans le show TV de Jacques Chazot, France fait ses débuts de comédienne déguisée en Cléopâtre aux côtés de Marie Daems et de Jacqueline Maillan. Joe Dassin et Jean-Michel Rivat signent La vieille fille. Le 29 avril France Gall est une nouvelle fois en couverture du journal ELLE ou elle pose, très sage, en robe jaune a col rond Courreges.
En juillet SLC titre feu vert à France Gall avec photo en couverture. Pour la quatrième fois, elle enregistre un 45 tours simple sur lequel Monty compose avec Robert Gall Mon p’tit soldat, qui parle de la mort d’un tambour major. La face B est un hommage rendu au soleil par Hubert Giraud et Robert Gall : Y’a du soleil à vendre
Pour son seizième et dernier EP Philips, le trio prolifique de Bébé requin (Dassin/Rivat/Thomas) récidive avec 24/36, format photo qui permet d’immortaliser les souvenirs de vacances. Joe Dassin et Jean Michel Rivat rédigent sur un air moyenâgeux Souffler les bougies.
La mélodie de Rue de l’abricot, de Jean-Pierre Bourtayre, Vline Buggy et Robert Gall, emprunte à Marie Laforêt cette voix rauque dans les graves et enfantine dans les aigus. Pour la première fois sur un disque, France Gall interprète une chanson en anglais Don’t Make War Captain Make Love, de Jerry Mengo et Maurice Vidalin.
Ainsi s’achève la discographie Philips de France Gall. Une « seconde carrière », qui fera d’elle une superstar, l’attend déjà. Mais ceci est une autre histoire.
Martine BORDENEUVE
Titres, paroles et extraits originaux*
Intégrale des années Philips 1963 / 1968
Polydor – 589 343-2
74 titres remasterisés en haute définition
Novembre 2001
Discographie de Martine Bordeneuve
Photos recto/verso : André Berg
Photos livret : Jacques Aubert, Rancurel Photothèque, Patrick Bertrand, Tony Frank, Hans J. Hoffmann, Odile Montserrat, Stan Wiezniak
Conception et réalisation : Jean-Pierre Haie / Universal Catalogue
Mastering : Jean-Pierre Chalbos / la Source Mastering, Paris
Artwork : Patrice Beauséjour
Design : CB Graphic. Paris
Merci à France Gall
CD 1
CD2
CD3