France Gall, l’icône de la génération yéyé, est décédé en France (Presse) Espagne 🇪🇸

France Gall, l'icône de la génération yéyé, est décédé en France, par Juan Pedro Quiñonero, correspondant à Paris.

Celle qui a gagné le Festival de l’Eurovision en 1965, est morte à 70 ans à Paris.

Après une longue maladie, France Gall (70 ans) est morte ce dimanche matin. Elle eut des jours de gloire entre 1964 et 1980, et puis elle s’est éloignée de la scène, installée sur le podium des anciennes jeunes « idoles » du pop/yéyé français.

Petite fille, fille et, compagne et épouse de musiciens d’une certaine renommée, France Gall devint célèbre avec deux chansons, « Sacré Charlemagne » (1964) et « Poupée de cire, poupée de son » (1965), avec laquelle elle a gagné le prix de l’Eurovision.

Le magazine hebdomadaire « Salut les copains » (1962-2006), mené par deux grands maîtres, Frank Ténot et Daniel Filipacchi, était devenu le porte-parole d’une génération de jeunes révélations de la musique locale qui tranchait avec la chanson française traditionnelle en s’inspirant des modèles nord-américains : Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Claude François, Julien Clerc, Françoise Hardy, entre autres, ont incarné la génération yéyé, ainsi définie pour la première fois par l’essayiste Edgar Morin dans un légendaire article publié au mois de juin 1963 dans le journal “Le Monde”.

France Gall n’a pas seulement appartenu à cette génération : elle a été la compagne de personnalités éminentes, comme Claude François et Julien Clerc. Des histoires d’amour qui n’ont pas beaucoup duré ; pendant ce temps, elle a commencé à collaborer avec un compositeur et chanteur d’une autre envergure, Serge Gainsbourg, auteur d’autres chansons largement connues, dont « Les sucettes » dont le succès eût quelque chose de très équivoque : la chanson évoque une fellation plus au moins imaginaire.

Changement de bord

France Gall a continué à avoir du succès, avec des chansons comme « La déclaration d’amour » (1974), « Ça balance pas mal à Paris » (1976), « Si maman si » (1977), « Il jouait du piano debout » (1980), « Résiste » (1980), « Babacar » (1987), « Évidemment » (1987), « Ella, elle l’a » (1987), « La chanson d’Azima » (1988).

La vie de la chanteuse change quand elle a fait la connaissance de Michel Berger, musicien et chanteur, lui aussi parolier et compositeur de beaucoup de chansons à répertoire, non seulement pop/yéyé.

La mort prématurée de Michel Berger, en 1992, et de sa fille, cinq ans plus tard, a accéléré le la chute de la chanteuse, enfermée dans un limbe duquel elle n’est jamais sortie malgré de considérables efforts. Les premiers et grands succès sont restés très loin. Le triomphe et la célébrité posthume de Michel Berger ont transformé sa veuve en un fantôme d’elle-même.

La comédie musicale « Résiste » (2015) a donné à nouveau l’illusion, temporaire, jusqu’à ce qu’elle commence à souffrir d’un cancer du sein en 1993, un an après la mort de son époux. En 2009, elle a encore fait une « nouvelle version » de “Starmania”, la comédie musicale de son époux, sortie en 1979. Les années ont passées.

Elle n’avait pu, il y a quelques semaines, assister aux cérémonies nationales en hommage à Johnny Hallyday ; pour être hospitalisée le 19 décembre dernier à l’Hôpital américain de Neuilly, où on lui a diagnostiqué une infection pulmonaire grave et elle est décédé le dimanche au matin.

Claude François, Julien Clerc et Michel Berger lui ont consacré des chansons sentimentales, en souvenir de leurs relations amoureuses. Avec elle, une autre figure emblématique de la génération yéyé disparaît.

Magazine : ABC (Espagne)
Par Juan Pedro Quiñonero
Article en espagnol
Traduction : Fanbabou47
Date : 8 janvier 2018
Numéro : 37 265

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