Le père de France Gall suit sa fille partout (Presse)

L’article retranscrit

France Gall : une enfant gâtée. Son père, auteur avec Charles Aznavour de « La Mamma » lui met le pied à l’étrier en écrivant pour elle « Sacré Charlemagne ».

Un peu plus tard, à Naples, Serge Gainsbourg lui apporta sur un plateau – d’Eurovision – un Grand Prix de la Chanson. A dix-sept ans, France a déjà un joli passé et un avenir plein de projets.

Les Américains l’appellent « Little French doll » : un joli qualificatif qui lui a porté bonheur, « Poupée de cire, poupée de son », Grand Prix Eurovision de la Chanson, où France Gall représentait le Luxembourg, a été pour elle le point de départ d’une carrière européenne.
Très « populaire » en Allemagne, on la voit le 28 juillet dans l’émission Franco-allemande « Rendez-vous sur le Rhin ». Mais pour être vedette on n’en est pas moins, a 18 ans, encore un peu enfant …

Et les poupées (poupées-symboles, poupées fétiches, poupées qui parlent ou qui enregistrent) se sont entassées dans sa chambre au milieu des animaux de peluche, sous l’œil un peu jaloux du chien « Nougat », le – vrai – caniche noir que le succès de sa maitresse rend forcément un peu cabot.

ELLE aura 18 ans le 9 octobre et elle a déjà vécu ce que d’autres n’obtiennent guère avant la quarantaine. A l’ère du yé-yé, de l’ « Idole », des « Copains », il n’y a d’ailleurs pas de quoi s’étonner !

Un visage d’ange malicieux, des cheveux nets, une silhouette tout droit venue de Paris, une voix douce-amère d’écolière, une chanson signée Gainsbourg, c’est ce qui a séduit en mars dernier le jury du Grand Prix Eurovision 1965. Depuis « Poupée de cire, poupée de son » a été enregistrée par France Gall en allemand, en italien et, tout récemment … en japonais. Elle a fait d’elle une vedette internationale, No 1 du Hit-Parade en Espagne, No 2 en Allemagne, idolâtrée en Scandinavie.

Pour le moment, elle est promise aux soirées des estivants français. Depuis le 11 juillet, en effet, France Gall fait la tournée des plages, ou plutôt des casinos. Public d’adultes, sur lequel son charme de fruit vert a autant de pouvoir que sur les adolescents. Commencé en Normandie, son voyage continuera, via les Pyrénées, par la Côte d’Azur jusqu’à la fin du mois d’août. C’est une tournée familiale, organisée par papa, Robert Gall, devenu pour la circonstance a la fois chauffeur, régisseur et mentor. Suivent ses quatre musiciens habituels, « Les Français » – tout simplement – moins un, appelé au service militaire, et remplacé à la guitare basse par Philippe, dix-neuf ans et demi, l’un des deux frères (jumeaux) de France.

Ce ne sont pas des vacances ! A peine aura-t-on le temps, entre deux tours de chant, de lézarder sur le sable pour « la bronzette », comme dit France. Peut-être, la tournée terminée, s’ accordera-t-elle quelques jours de vrai repos en rejoignant à Noirmoutier sa mère et sonb frère, Patrice.

Mais il y a peu de loisirs dans sa vie de vedette, soigneusement orchestrée, il ne semble pas actuellement qu’elle s’intéresse aux propositions de films qu’on lui a faites. Elle a l’intuition raisonnable et ne se sent pas « prête » pour aborder le cinéma.

La chanson d’abord. En octobre, France enregistrera un nouveau disque en espagnol. Puis elle ira chanter dans un cabaret de Madrid, avant de participer, a la télévision allemande, a une émission a grand spectacle.

Les photos

Magazine : Télé Magazine
Photo couverture : Patrick Bertrand Parimage
Date : 31 juillet au 6 août 1965
Numéro : 510

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