France Gall, tout pour la musique (Presse)

L’article retranscrit

France Gall Tout pour la musique Article dans le Parisien du 12 novembre 187 N° 13426 002

Après Michel, le mari, et Johnny, l’ami, France retrouve, ce soir, au Zénith, son pain (béni) sur les planches : la musique !

Elle a d’abord mis son mari en scène (“Pas toute seule, bien sûr, mais avec cette complicité si incroyable que nos deux sensibilités n’en font souvent qu’une”). C’était l’année dernière au Zénith. Michel angoissait. France veillait.

Elle a ensuite consacré son printemps en studio : “C’était en Italie, on vivait en famille, on jouait au baby-foot et on mangeait des spaghettis … Cela restera un des meilleurs souvenirs de ma vie.

Elle a, peu après, publié “Babacar”.

Une façon comme une autre d’évoquer l’action humanitaire entamée avec Daniel Balavoine et pour laquelle il faut cent fois remettre son cœur à l’ouvrage.

Et puis elle a sorti son album et promu “Ella” qui, depuis “Tout pour la musique” et autres “Débranche”, s’ajoute à la série des tubes “façon Berger”, étant une fois pour toutes entendu que l’ex-fan et idole des sixties a définitivement renoncé à son passé …

Comme si la petite France d’hier s’identifiait désormais à la « gale » !

Elle a ensuite épaulé l’ami Johnny qui se « donnait » non sans mal (d’amour, de vivre et de tête) à Bercy. (« Lui, comme Michel, à cause de son éducation protestante, c’est un introverti. Alors, quand on l’aime, et c’est mon cas, il faut aller vers lui et on y apprend à la fois son métier et la sincérité. »)

Et puis elle a souri quand Michel lui a dit que le titre de son disque, qui aurait le mieux marché, était celui qu’elle avait refusé d’enregistrer. (« A chaque fois que je dis non – c’est rare – il devient furieux et me menace de donner sa chanson à une autre ! »)

Après quoi elle a mis ses enfants à l’école (« toutes les prochaines vacances leur seront consacrées »), astiqué ses cuivres (« en choisissant ceux d’Earth Wind and Fire, nous allons faire briller le Zénith mieux que jamais ») et peaufiné son show (« rien de spectaculaire mais un cadre chaleureux comme une place de village où, sous les lumières de Me Rouveyrollis, on fera tout pour la musique »).

Elle a aussi trouvé le temps de nous avouer qu’elle se sentait enfin une vraie « pro » et qu’elle s’imaginait volontiers dans la peau d’une future productrice.

Et puis elle a donné ses interviews en marchant, histoire de garder la ligne … Elle a dit oui à tous les vaccins, histoire de ne pas être malade en scène … Elle a acheté des chocolats contre le stress et du jus de carotte pour le teint… C’est sûr qu’elle a, qu’elle a … qu’elle a tout fait pour que ça aille !

Ph. « le Parisien » Gilles OUAKI

Magazine : Le Parisien
Par Alain Morel
Date : du jeudi 12 novembre 1987
Numéro : 13426

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