Le Zénith de France Gall (Presse)

L’article retranscrit

France Gall nous revient en ce moment pendant quatre semaines au Zénith. C’est la deuxième fois puisqu’elle avait déjà chanté dans cette salle en 84, et c’est une fois de plus un formidable succès puisqu’elle fait salle comble tous les soirs.

Dès huit heures, tout le monde était déjà là, assis sagement sur les gradins à attendre l’entrée de notre chanteuse nationale. Un public de tous les âges et déjà partiellement conquis. Une heure d’attente donc au départ, mais le déplacement en valait la peine.

La lumière s’éteint, noir total, puis sur un ilot de lumière, le rideau se déplace et France apparaît devant un des claviers, côté droit de la scène. Comme toujours, toute menue avec sa longue chevelure blonde et son petit air fragile …

Pas si fragile que ça en fait, puisque dès les premières notes de musique, elle attaque, bouge et se donne totalement. Des éclairages très travaillés avec un fond en demi-cercle où est projeté un ciel bleu et des nuages qui se déplacent lentement. Atmosphère de rêve, subtilement poétique, mais sans en faire trop non plus. L’esprit de ce nouveau spectacle c’est l’ambiance d’un concert en plein air un soir d’été (chant des grillons et des oiseaux).

Et puis, aussi, une orchestration parfaite avec de très bons musiciens et une équipe apparemment très soudée. France est entourée de quatorze musiciens, une rythmique et deux choristes américains. Il y a aussi bien sûr d’autres surprises, pluie de paillettes, etc. Parfois les paroles des chansons s’inscrivent sur la toile de fond. France enchaîne chanson douce sur chanson plus rythmée. (Certaines de ses anciennes chansons sont transformées avec des arrangements différents. Elle en chante aussi des moins connues du grand public, que seuls les fidèles (ceux qui écoutent ses albums) connaissent. En plein milieu du concert apparaît un groupe de jazz new-yorkais qui l’accompagne dans la fin de sa chanson les « Phœnix Horns », une section de cuivres époustouflante qu’elle présente ensuite chaleureusement au public. S’ensuit une chanson très jazz qui change un peu du répertoire habituel de France. De grandes nouveautés donc pour ce nouveau concert. On constate une fois encore que France a fait un effort remarquable concernant l’ambiance de son spectacle. Ce deuxième Zénith est une totale réussite et une très bonne chorégraphie et surtout des chansons (dont celles du dernier album) une fois de plus irréprochables. Ce spectacle mis en scène par son mari et compositeur attitré, Michel Berger, est impeccable, autant sur le plan visuel que musical. Après le Zénith, France fera une tournée de fin février à fin mars avec un spectacle qui sera le plus proche possible de celui de Paris, et en avril elle compte aller dans les îles, Réunion, Ile Maurice et Madagascar. Après tout ça, heureusement, ce sera les vacances et elle compte partir se reposer au Canada. En tout cas, ces quatre semaines de Zénith s’avèrent être une totale réussite et prouvent, une fois de plus, la rigueur professionnelle et le talent de France.

Magazine : Top 50
Date : du 7 au 13 décembre 1987
Numéro : 92

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